Chronique d'un nouveau propriétaire... travaux, voisins, copropriété, syndic, fuites d'eau, plombier... tout est vrai et vécu.
mercredi 15 septembre 2010
Comment j'ai fini par avancer les charges de presque toute la copropriété
La dessus, je me suis fait embobiner par le vendeur et le syndic. L'histoire qui suit est un peu compliquée. Préparez une boite d'aspirine avant de commencer, faites des tableaux au fur et à mesure, prenez des notes, et n'hésitez pas à me signaler si malgré tout ça vous ne comprenez rien...
Au moment des visites, on m'avait indiqué qu'un ravalement était prévu. Le budget avait été voté, et les fonds appelés. Donc le vendeur devrait payer cet appel de fond au plus tard le jour de la signature chez le notaire. Ce qui représentait tout de même 14000 Euros. En ce qui me concernait, c'est comme si j'achetais un appartement ravalé. Les travaux n'étaient pas encore faits, mais je n'aurais rien à payer, puisque ces travaux avaient été votés avant que j'achète.
Autant le vendeur payait très régulièrement ses charges courantes, autant les travaux de ravalement n'avaient pas encore été payés. J'ai appris plus tard qu'aucun copropriétaire n'avait payé car personne n'était d'accord sur ce qui devait être fait. Il y avait un devis, mais tout le monde le contestait. Et pourtant, tout le monde avait voté "pour" en AG. Vous verrez plus tard qu'il y a dans cette copropriété quelques spécialistes du "j'étais d'accord, mais j'ai inventé de nouvelles conditions".
Lors de ma visite chez le syndic en juin 2009, j'avais découvert une copropriété dans une bien piètre situation financière. Plusieurs milliers d'euros d'impayés (sur un budget annuel de 5000 Euros) que le syndic n'avait jamais pris la peine de réclamer sérieusement (pas un seul recommandé... cool le syndic !! Après tout, pourquoi payer ses charges ?). Et par conséquent, des dettes un peu partout : factures d'eau non payées depuis un an, assurance non payée, et même le syndic lui-même réclamait car il n'était pas payé de ses honoraires (nous verrons plus tard qu'il ne les méritaient peut-être pas).
Lorsque j'avais découvert que la copropriété n'était plus assurée, le vendeur s'en était offusqué et il était allé voir le syndic pour lui remettre un chèque lui permettant de payer l'assurance de la copropriété (il s'agit de l'assurance des parties communes, pas des parties privatives). Il avait fait ceci pour me convaincre de ne pas me rétracter après la signature de la promesse de vente.
Et moi, pôvre naïf !! J'ai cru que payé c'était payé, et qu'il avait généreusement renfloué les caisses de la copropriété. Et bien non, le chèque qu'il avait remis était considéré comme une avance. Et chez le notaire, trois mois plus tard, cette avance a légitimement été déduite de ce qui lui restait à payer au syndic (les 14000 Euros du ravalement).
Quelques mois plus tard, il a été clair qu'il valait mieux annuler le ravalement en attendant un consensus plus unanime. Nous avons donc voté l'annulation de ces travaux en AG, et les sommes payées devaient donc être restituées aux copropriétaires concernés, et donc j'aurais du récupérer 14000 Euros.
Sauf que (vous verrez au fil des semaines que le "sauf que" deviendra habituel dans tout ce qui se passe chez moi depuis un an) entre temps, notre syndic (consciencieux et organisé, je le rappelle) a payé les factures qu'ils ne pouvaient pas payer auparavant, faute de liquidités. Évidemment, il a commencé par ses propres honoraires, puis l'eau.
Bien évidemment, c'est totalement interdit, mais je dois reconnaître qu'il n'avait pas trop le choix à court terme. Les autres copropriétaires ne payant pas leurs charges, il ne restait plus que 11000 Euros sur le compte de la copropriété.
Je résume : la copropriété devait de l'argent à l'assurance, à Véolia (pour l'eau) et au syndic.
Mon vendeur devait 14000 Euros pour les travaux que tout le monde avait votés mais dont personne ne voulait, et enfin, mon vendeur avait avancé 1500 Euros pour l'assurance de la copropriété.
Chez le notaire, le vendeur a donc payé au syndic ce qu'il devait, à savoir 12500 Euros (le ravalement - l'assurance qu'il avait avancée).
Le syndic, voyant arriver ces liquidités providentielles n'a pas traîné pour se payer lui-même ses factures, puis payer les autres factures en attente.
Quelques mois plus tard, lorsque nous avons décidé d'annuler le ravalement qui avait été voté, il m'a été impossible de récupérer les 14000Euros versés puisqu'ils avaient été utilisés pour payer les charges courantes... Il fallait donc attendre que les autres payent leurs charges. C'est donc moi qui avance les 3000 Euros restant pour le bien collectif. Ah solidarité !!
Seule solution pour récupérer le reste : faire payer les mauvais payeurs... ce sera l'objet de quelques billets à venir.
Sur une petite copropriété, lorsqu'une ou deux personnes payent en retard, ça pose beaucoup plus vite des problèmes que dans une grande résidence.
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