mercredi 22 septembre 2010

Quelques perles de chantier

Dès qu'on fait faire des travaux, on a des surprises. Chacun le sait. On est donc très vigilant et on pose plein de questions tout le temps pour comprendre. Il faut dire qu'un chantier qui n'est pas terminé, c'est souvent assez inquiétant. Des trous partout, de la poussière partout. On espère pendant toute la durée du chantier que le mot "terminé" signifie la même chose pour les ouvriers que pour nous autres clients.
Voici un petit florilège de ce que j'ai vécu personnellement pendant mes 3 premiers mois de chantier avec les sociétés Paint and Co et JL Décoration.

Il y a les grands classiques, comme par exemple, les interrupteurs qui ne sont pas alignés avec la prise située en dessous. Dans mon cas, pas de problème pour le faire corriger après l'avoir signalé le jour même.

J'ai eu le malheur de demander la pose de corniches au plafond. Ça se présente en longueur de 2 mètres, c'est du polyuréthane (un peu plus dur que du polystyrène). Il y en a de toutes les formes et de toutes les tailles. Sur l'emballage, il y a un petit dessin pour montrer où est le plafond, où est le mur et où est la corniche. A ceux qui croient qu'il y a une chance sur deux de se tromper, je réponds "non" ! Il y a un dessin. Rappelons que le dessin est un langage universel qui s'affranchit de toute barrière de langue. Mais il faut regarder le dessin.

Il y a les problèmes de niveau de sol. Pour coller un parquet neuf sur un ancien parquet, le chef de chantier, Bob, et l'entrepreneur, Charles Tassin m'avaient suggéré de faire un ragréage fin pour avoir un sol bien lisse. C'est un produit "auto-lissant". C'est à dire que c'est liquide, et qu'il s'étale à peu près tout seul (il faut l'aider un peu quand même). Mon subtil chef de chantier avait juste oublié que le sol n'était pas parfaitement horizontal. Au final, il y avait une épaisseur de 3 mm d'un côté de la pièce, et de 2 cm de l'autre côté. Ça n'aurait pas posé de problème si la porte-fenêtre avait été quelques cm plus haute. Car il devait rester environ 0,5 cm pour poser l'isolant et le parquet massif.
Suggestion d'un ouvrier encore plus subtil que Bob : raboter la porte-fenêtre en PVC.

Pour d'autres raisons, le chantier a été interrompu avant de poser le parquet. Puis au bout de quelques jours, le fameux ragréage s'est mis à se décoller par plaques de 20 à 50 cm. Mon très subtil chef de chantier m'a alors donné les explications suivantes :
- C'est normal, ce n'est pas du ragréage fibré, ça adhère moins bien. Du coup, comme on a attendu longtemps pour poser le parquet, ça se voit.
- Mais si on colle du parquet sur un support qui n'est pas collé, ça ne sert à rien... répondis-je incrédule
- Non ça ne sert à rien, mais c'est beaucoup moins cher que du fibré.
On a finalement été obligé de tout décoller (une demi-journée pour les trois pièces... c'est dire si c'était solide !!) et de le refaire.

Il y a les faux-plafonds. Plein d'avantages à faire un faux-plafond : ça isole (du bruit et du froid), ça cache l'ancien plafond qui peut-être en mauvais état dans une vieille maison, et ça permet de passer tout un tas de fils électriques, de ventilations... Tellement pratique que les ouvriers en ont mis partout, y compris dans les pièces où ce n'était pas prévu.
Notre généreux entrepreneur, Charles Tassin, nous a lourdement fait remarquer que ce ne serait pas facturé, puisque c'était son sous-traitant, JL Décoration qui avait fait l'erreur. 

Côté plomberie, j'ai du tomber sur un spécimen. Je le sais car depuis, j'ai fait connaissance avec un autre plombier formidable, qui m'a réconcilié avec sa profession. C'est un vieil immeuble, et il n'y avait pas de vanne pour couper l'eau dans mon appartement. Si je voulais fermer l'eau, je fermais pour tout l'immeuble. J'ai donc demander à ce qu'il me mette une vanne pour mon appartement.
Une fois ce travail terminé, le plombier m'a demandé à quoi ça servait, car si je ferme, ça ferme quand même l'eau des voisins.
Et pour cause !! Il avait mis la vanne avant l'embranchement vers mon appartement. Et dire que j'avais expliqué trois fois à Bob et Tassin !

Le carreleur ignorait qu'on pouvait utiliser des croisillons, même pour une pose "décalée". Pour ceux qui ne connaissent pas, je donne l'astuce : soit vous coupez une des branches du croisillon, soit vous les placez verticalement.
A la place, ils utilisaient des petits bouts de carton pliés en deux. Résultat, les joints ne sont pas du tout réguliers. M. Tassin m'a dit qu'il trouvé que la pose était d'une qualité remarquable... C'est ce qui s'appelle de l'auto-persuasion, non ?

Le stockage des déchets a été un peu problématique. Au début du chantier, le subtil "Bob" m'avait demandé l'autorisation de stocker les gravats dans le garage en attendant de faire venir une benne la semaine suivante. "Pas de problème mon cher amis, je me garerai dans la rue pendant une semaine.".
La semaine suivante pas de benne, pendant un mois pas de benne. Puis un beau jour, le tas de gravats a augmenté. En regardant de plus près, j'ai trouvé des carrelages, des meubles de cuisine et de salle de bains qui ne venaient pas de chez moi. Mon garage était devenu la décharge pour les autres chantiers de Bob. Ils y ont également stocké 5 blocs WC Geberit (je rappelle que mon appartement est un 3 pièces), deux portes coulissantes neuves et un radiateur qui n'avaient rien à voir avec ce que j'avais demandé. Un entrepôt gratuit en quelques sortes.
Je me suis donc garé dans la rue pendant trois mois, pendant que JL Décoration et Paint and Co avançaient sur les autres chantiers et nous apportaient leurs déchets.

Je suis sur que vous en avez de bonnes à raconter aussi. Ça ne sert pas à grand chose, mais ça défoule, alors lâchez-vous dans les commentaires.

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